Par delà les plus hauts monts
Au milieu des goémons
Vit Salomon
Pareil aux preux chevaliers teutoniques
Comme les lépreux sataniques
Et dont la descendance princière et millénaire
Un jour Pour toujours quitta la terre
Depuis longtemps, depuis longtemps
Riche de tout comme un coquillage
Dont la coquille est sans âge
Salomon ignorait d’autres rivages
C’est au creux d’une lagune
Dont il cheminait les dunes
Qu’un soir de lune
Descendant du ciel en spirales
Tombèrent les anges des étoiles
Tenant à peine debout
Ensevelis par la boue
Le sable mou
Leur semblant comme autant de serpents
Ils détruisirent tout en un instant
Depuis longtemps
Depuis longtemps
Jaloux de tout
Debout dans leurs caravelles
Ce peuple aux formes nouvelles
Fit tomber nos citadelles
D’un coup d’aile
Par delà les plus hauts monts
Au milieu des goémons
Vivait Salomon
Et dont le descendance princière et millénaire
Pour couvrir son corps creusa la terre
Les fossoyeuses marines
Trouveront dans sa poitrine
Tant de vermines
Qui malgré les prêtres d’Orion
Se nourrissant de lui, revivront
Orion ne reverra plus jamais le pays
Et la lune, sa sœur, aura, bien loin d’ici,
Orion n’aura jamais s’il faut, pleuré, grandi
Quoique aura bien vécu du moins à ce qu’on dit
mardi 14 juillet 2009
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