Sans que l’on sache vraiment
Ni pourquoi ni comment
Nos pas nous ramènent
Sur le chemin qui mène
A la terre endormie
Son marbre abîmé
Son arbre endolori
Sa branche brûlée
A la terre endormie
Dans quel monde étais-je
Pour me croire certain
Qu’il vente ou qu’il neige
Qu’on ait froid, qu’on ait faim
Que la vie serait telle
Qu’elle fût une fois
Ou sembla-t-elle
Le restera
Que la vie serait telle ?
Mais la ville est éteinte
Le parc est glacé
Comme l’est ton étreinte
Ton pas délacé
Il reste à marcher
Sur la terre endormie
Mille fois retrouvée
Mille fois salie
Sur la terre endormie
Et le reste est écrit
D’une encre impénétrable
Faite d’iniquité
Comme d’inéluctable
Dans le parc glacé
Ton pas s’impatiente
Ou s’est impatienté
Puisque tout te hante
Sur la terre endormie
Dans quel monde suis-je
Pour me croire épargné
Quand tout n’est que voltige
N’est que subterfuge ?
Dans quel monde fus-je
Dont on m’a tiré ?
Quel orbe étoilé
Mille fois assailli
Et mille fois souillé
Mille fois souillé ?
Mille fois souillé ?
Terre endormie
jeudi 16 juillet 2009
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