Pochette du 33 tours « Royaume de Siam ». 'album sera réédité puis remixé en digital puis sorti en CD qui sera lui-même réédité (avec une autre pochette) avant d'être repris dans le digipack qui porte son nom... puis ressorti dans une nouvelle collection. Ca va, vous suivez toujours? Des huit titres qui composent cet album, Manset n’en gardera que cinq pour les réédition en CD et en rejettera trois : « Balancé », « Fini d’y croire » et « Seul et chauve ».
Royaume de Siam
Balancé *
La mer n'a pas cessé de descendre
Quand tu portes
La neige est blanche
Fini d'y croire *
Le jour où tu voudras partir
Seul et chauve *
Royaume de Siam est l’album-type de la signature Manset: un concentré de petites chansons simples et efficaces. Ici l’unité est plus flagrante que sur les autres albums : pas de titre extravagant ou trop long, pas d’expérience d’orchestration qui nous plongerait dans une autre ambiance le temps d’un titre, mais seulement un ensemble cohérent, homogène. Un travail d’orfèvrerie et de simplicité. Quatre titres : «La mer n’a pas cessé de descendre», «Quand tu portes», «La neige est blanche» et «Le jour où tu voudras partir» forment le noyau dur de cet album. Quatre chansons simples, dont Manset dira pour certaines que ce sont peut-être les plus belles de son répertoire parce qu’elles ont été composées rapidement, presque d’un trait.
L’autre facette de l’album, c’est l’exotisme et le goût des voyages. L’attachement pour l’Asie que Gérard Manset dévoile au grand public pour la première fois à travers les photos de la pochette et le titre de l’album… Royaume de Siam fait parti des albums de référence de la discographie Manset. Les titres ont été réédités plusieurs fois, dispersés sur les multiples compilations sorties en cd, sauf «Balancé», «Fini d’y croire» et «Seul et chauve».
Samuel Bodart
« De tous mes disques, c'est " Royaume de Siam " que je préfère, rien à reprendre, rien à retoucher. Cela implique des années de création derrière soi autant qu'un avenir possible. C'est donc le point milieu d'une carrière, tout du moins d'une vie artistique, c'est parfait... Parfait. Mais Il n'y a pas que des trucs parfaits dans cet album. Par exemple dans « Le jour où tu voudras partir », le play back ne me plait pas; Mais c'était comme ça. »
Paroles & musique - 1986
Samuel Bodart
« De tous mes disques, c'est " Royaume de Siam " que je préfère, rien à reprendre, rien à retoucher. Cela implique des années de création derrière soi autant qu'un avenir possible. C'est donc le point milieu d'une carrière, tout du moins d'une vie artistique, c'est parfait... Parfait. Mais Il n'y a pas que des trucs parfaits dans cet album. Par exemple dans « Le jour où tu voudras partir », le play back ne me plait pas; Mais c'était comme ça. »
Paroles & musique - 1986
Royaume de Siam
Je t’ai vu dans une rue, assise
Avec ton enfant sous ta chemise
Les épaules nues couvertes d’or
Pour plaire à ton Dieu, tu danses encore
La rivière coule au pied du temple de l’aurore
Personne ne pleure ni ne se plaint
La nuit les rues sont chaudes, les enfants jouent
Avec leur grands yeux sans paupières
Leur peau bronzée, leur ventre clair
La rivière coule au pied du grand Bouddha de pierre.
Royaume de Siam
Chemin qui mène au peuple heureux
Royaume de Siam
Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux
Je t’ai vu dans la cité étrange
Porte du ciel, ville des anges
Avec l’amour, la liberté
Mange la mangue et boit le thé
Ta rivière coulera sans s’arrêter
Royaume de Siam
Chemin qui mène au peuple heureux
Royaume de Siam
Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux
Je t’ai revu dans la rue, assise
Avec ton enfant sous ta chemise
Les épaules nues couvertes d’or
Tu danses toujours, tu danses encore
La rivière coule au pied du temple de l’aurore
Royaume de Siam,
Chemin qui mène au peuple heureux
Royaume de Siam
Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux
Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux
Balancé *
Au fond de ma poche,
Des clefs, de la monnaie
Celui qui s’approche
Se doit de tout connaître
Tu m’as vidé les poches
Pris tout ce que j’avais
Tu vises à coup de pioche
La main que je te tendais
Tu m’as lancé, tu m’as lancé
Tu m’as lancé la pierre
Tu m’as lancé, tu m’as lancé
Tu m’as balancé, balancé
Balancé, balancé dans le fossé
Balancé dans le fossé
Tout l’amour se donne
Même si tout te fait fuir
C’est le monde et les hommes
Mais dans ton gant de cuir
Y’a le clou qui fait mal
L’épine qu’on retire
Tu te venges comme tu peux
Avant de partir
Alors tu m’as lancé
Tu m’as lancé, tu m’as lancé
La pierre
Alors tu m’as lancé, tu m’as lancé
Tu m’as balancé, balancé
Balancé, balancé dans le fossé
Balancé dans le fossé
Chacun a son heure
On peut s’endormir
Mais ce qui te fait peur
C’est dans ton gant de cuir
Voir le jour se lever
Sur le fond de ton navire
La seule chose dont t’es sûre
C’est que la guerre va finir
Alors tu peux lancer
Tu peux lancer, tu peux lancer
La pierre
Alors tu peux lancer, tu peux lancer
Balancer
Alors tu peux lancer, tu peux lancer
Tu peux lancer la pierre
Balancé
Balancé
Balancé
La mer n’a pas cessé de descendre
La mer n’a pas cessé de descendre
Après le goût du sel, goût de cendre
La mer n’a pas cessé de descendre
Après le feu de joie, c’est la cendre
Et le vent n’a pas cessé de gémir
La pluie de tomber, le bois de pourrir
Non, le vent n’a pas cessé de gémir
Au lieu de se taire, de s’endormir
Alors le mal n’a pas cessé de grandir
La pluie de chanter, le ciel de rire
J’avais ton cœur à portée de la main
Toujours le même par le même chemin
Et ton visage sur l’horizon
Toujours le même à vouloir avoir raison
Toujours le même à vouloir avoir raison
Oui, le même à vouloir avoir raison
La mer n’a pas cessé de descendre
Les yeux de pleurer, les bras de se tendre
Non, la mer n’a pas cessé de descendre
Il faut de l’eau pour éteindre la cendre
Et le vent n’a pas cessé de gémir
Dans la gorge de celui qui va mourir
Non, le vent n’a pas cessé de me dire
Y a plus rien dans le filet que tu tires
Alors le mal n’a pas cessé de grandir
Le jour de tomber, le ciel de noircir
Maintenant y a trop d’eau, on ne peut plus revenir
La mer me pousse, la mer me tire
Oui, y a trop d’eau entre nous
L’eau des larmes du collier de ton cou
L’eau des larmes du collier de ton cou
L’eau des larmes du collier de ton cou
La mer n’a pas cessé de descendre
Après le goût du sel, goût de cendre
Elle est si loin qu’on ne peut plus l’entendre
Et je commence aujourd’hui à comprendre
Elle est si loin qu’on ne peut plus l’atteindre
Et tes yeux sur mes yeux vont déteindre
Et tes yeux sur mes yeux vont déteindre
Quand tu portes
Quand tu portes sur tes épaules
Le fardeau
Le plus beau
Quand ta main tremble
Parce qu’il il te ressemble
Quand tu sais que c’est lui
Qui pleure au cœur de la nuit
Quand tu te lèves
Brûlant de fièvre
Que ta main tremble
De savoir qu’il te ressemble
Tu sais que dans ses veines
Le sang est le même
Le sang est le même quand il coule
C’est le long tapis de ta vie qu’on déroule
Quand tu sais que c’est lui
Qui pleure au cœur de la nuit
Quand il tousse
Dans son lit de mousse
Quand il t’appelle
Que, toujours tu te rappelles
Souviens toi que c’était lui
Fragile au cœur de la nuit
Et quand un jour
Du haut d’une tour
Tu le verras partir
Comme tout le monde sans rien dire
Quand tu portes sur tes épaules
Le fardeau
Le plus beau
Quand ta main tremble
Parce qu’il il te ressemble
Quand tu sais que c’est lui
Qui pleure au cœur de la nuit
Quand tu te lèves
Brûlant de fièvre
Que ta main tremble
De savoir qu’il te ressemble
Tu sais que dans ses veines
Le sang est le même
Le sang est le même quand il coule
C’est le long tapis de ta vie qu’on déroule
Quand tu sais que c’est lui
Qui pleure au cœur de la nuit
Quand il tousse
Dans son lit de mousse
Quand il t’appelle
Que, toujours tu te rappelles
Souviens toi que c’était lui
Fragile au cœur de la nuit
Et quand un jour
Du haut d’une tour
Tu le verras partir
Comme tout le monde sans rien dire
La neige est blanche
A force de se regarder
Ne pas comprendre, ne pas s’aimer
Vraiment, le temps nous est compté
Vraiment, le temps nous est compté
Alors, puisque le mal est fait
Que le trou grandit, le lit défait
Chacun se regarde, chacun se tait
Chacun se regarde, chacun se tait
C’est un homme dont le corps se penche
Comme un arbre mort, il tend ses branches
Mais le froid est là, la neige est blanche
Mais le froid est là, la neige est blanche
La neige est blanche
Le froid est là, la neige est blanche
Il s’en va demain
Continue sa route
Tout le long de son chemin
Chaque pas lui coûte
Pour se détacher de toi, coûte que coûte
Pour se détacher de toi, coûte que coûte
C’est un homme dont le corps se penche
Comme un arbre mort, il tend les branches
Mais le froid est là, la neige est blanche
Mais le froid est là, la neige est blanche
La neige est blanche
Le froid est là, la neige est blanche
Toi qui nous quittes pour ce pays là
Où tu dis que les gens sont beaux
Que veux-tu de plus que tu n’as pas ?
Que veux-tu de plus que tu n’as pas ?
C’est un homme dont le corps se penche
Comme un arbre mort, il tend les branches
Mais le froid est là, la neige est blanche
Mais le froid est là, la neige est blanche
La neige est blanche
Fini d’y croire *
Quand j’étais jeune, je croyais aux rêves
Dans la vie d’un homme, je voyais couler la sève
Je voyais couler
Puisque qu’on me donne le moyen d’y croire
La vie d’un homme, ça doit mener quelque part
Quelque part, loin, loin, loin
Mener loin, loin, loin
Quand j’étais jeune, je tombais du lit
Y’avait personne, voilà le bout aussi
Voilà le bout
Puisqu’on me laisse le moyen d’y croire
Un chien sans sa laisse, ça doit mener quelque part
Quelque part, loin, loin, loin
Mener loin, loin, loin
Ce temps là, c’est loin, c’est fini d’y croire
L’horizon lointain, devenu le bout
Devenu le bout, le bout du couloir
L’horizon lointain
Tout ça c’est loin, j’ai fini d’y croire
Le jour où tu voudras partir
Il n’y aura plus de trains dans les gares
Le jour où tu voudras partir
Au milieu d’enfants endormis
Dans les jardins, dans les lits
Il n’y aura plus d’avions dans les airs
La ville sera comme un désert
Rien que des enfants enlacés
Pour t’empêcher de passer
En attendant que les incendies
Et le bruit de ville s’éteignent
Tu mettras de l’eau sur le front
De ceux que tu aimes et qui saignent
Au milieu d’enfants endormis
Et d’oiseaux tombés du nid
Il n’y aura plus de fleurs sur les tables
L’enfant posera son cartable
La tête dans les mains pour pleurer
Il t’entendra t’éloigner
Il faudra bien qu’un jour,
Tu te souviennes
De cette ville qui fut la tienne
Avec ses enfants endormis
Sur le marbre des fontaines
En attendant que les incendies
Et le bruit de ville s’éteignent
Tu mettras de l’eau sur le front
De ceux que tu aimes et qui saignent
Au milieu d’enfants inconnus
Et de loups, de chiens perdus
Il faudra bien qu’un jour,
Tu te souviennes
De cette ville qui fut la tienne
Avec ses enfants endormis
Sur le marbre des fontaines
En attendant que les incendies
Et le bruit de ville s’éteignent
Tu mettras de l’eau sur le front
De ceux que tu aimes et qui saignent
Au milieu d’enfants endormis
Et d’oiseaux tombés du nid
Au milieu d’enfants endormis
Et d’oiseaux tombés du nid
Seul et chauve *
Un matin sans crier gare
Je tomberai dans un couloir
Tu passeras sans me voir
Sans un geste sans un regard
Vers le reste
Ce qui me reste après moi
Ce qui me restera
Un matin sans importance
Je serai là sans connaissance
Tu t’en iras dans l’autre sens
Vers le vide, le silence
Vers le reste
Ce qui me reste
Ce qui me restera
Ce qui me reste
Ce qui me reste
Un matin sans importance
Je serai là, sans connaissance
Tu t’en iras dans l’autre sens
Vers le vide, le silence
Vers le reste
Ce qui me reste après moi
Ce qui me restera
Seul et chauve
Que rien ne me sauve
Plus jamais
Plus jamais
Plus jamais
Plus jamais
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