jeudi 16 juillet 2009

Avant l’exil

Juste avant l’exil
Juste avant l’exil
On pose un dernier regard sur sa ville
Les colliers de fleurs que les hommes enfilent
Et plus loin, sur le bord du quai
Le secret que personne ne sait
C’est qu’on est né ici
Et qu’on sait ce qu’on va laisser
Alors on reste assis

Juste avant l’exil
Ça semblait facile
De tout quitter
On était le loup sans son collier
L’arbre sans son espalier

Quand le sable a quitté le sablier
Que la pierre et le marbre se sont brisés
Que le chêne a fini quand même par retomber
On se retrouve comme on est né
A nouveau dans un monde de damnés
A nouveau dans un monde de damnés
Sans rien ni personne pour nous aider

Juste avant
Juste avant l’exil
Juste avant l’exil
Avant le dernier regard sur la ville
Dans le bruit des trains qui défilent
Et là-bas, sur le bord du quai
Comme la flamme d’un briquet
Dans une main qui tremble
Ce visage, on le connaît
Il nous ressemble

Juste avant l’exil
Que cherche-t-il vers l’horizon ?
Le dessein dans la forme d’une maison
Ou peut-être la guérison

Quand le sable a quitté le sablier
Que la pierre et le marbre se sont brisés
Que le chêne a fini quand même par retomber
On se retrouve comme on est né
A nouveau dans un monde de damnés
A nouveau dans un monde de damnés
Sans rien ni personne pour nous aider

On se retrouve
Sans rien ni personne pour nous aider
On se retrouve comme on

On se retrouve comme on

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