A qui n’a pas connu l’amour n’a pas aimé
A qui n’a pas touché ses lèvres embaumées
N’a pas senti sur lui son regard lourd
Ses yeux de maladie de fièvre désarmée
A qui n’a pas touché du doigt la plaie profonde
La déchirure de l’être aimé que tout inonde
L’or qu’est devenu sans qu’on l’ai voulu
Le quotidien des choses de la banalité
Comme une plante arrachée
A la terre, au fumier
Comme une main qu’on a lâchée
Mais c’est sans doute là-haut dans la félicité
Que ces deux-là seront atteints de cécité
Et réunis sans devoir se cacher
Aveugles sur le monde et sur sa cruauté
Comme une fleur arrachée
A la terre, au fumier
Comme une main qu’on a lâchée
A qui n’a pas subi sur lui cette caresse
A qui n’a pas touché du doigt cette herbe épaisse
Qui frissonne et se courbe comme avant
Mais ces trous sont ses yeux par où passe le vent
Et tout ceci finit par m’être indifférent
Peut-être disparaître dans le pli du néant
D’avoir été ensemble, de n’être plus
Que ce qui dans les larmes et dans l’eau se dilue
Comme une plante arrachée à la terre, au fumier
Qui par sa tige reste attachée
Et ne peut ni grandir ni périr ni passer
Simplement dépérir
A qui n’a pas connu
A qui n’a pas aimé
A qui n’a pas connu
A qui n’a pas connu
jeudi 16 juillet 2009
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