J’ai remonté la Seine
Jusqu’au Pont des Arts
C’est là que je venais
Par la rue des Beaux-Arts
Pour un chocolat chaud
Une miche de pain
Installé tout au fond
Avec le genre humain
Et par la rue du Havre
Où je suis repassé
Quand je me suis fâché
Avec le genre humain
Pour une escale bleue
Aux flammèches bizarres
Pleine de miséreux
Vers la rue Saint-Lazare
Et je me sais assis
J’ai vu venir quelqu’un
Il était seul aussi
Ce n’était qu’un gamin
Il a voulu me suivre
Il m’a donné la main
Mais il ne savait pas
Que depuis ce matin
Je m’étais fâché
Comment te nommes-tu
A grelotter quand même
Dans un pardessus
De mauvaise laine
A regarder le Louvre
Au milieu des phalènes
Comment te nommes-tu
Qui t’a fait de la peine
Et je me suis maudit
De si bien me connaître
Les étoiles, mes amies
Dites-moi le pourquoi
Au dessus des abris
Comme il peut faire si froid
Comme il peut faire si nuit
Alors nous avons bu
Tout un litre de vin
En as-tu une aussi
De petite catin
Il en avait une
Une amoureuse brune
Comme une tache claire
Dans la poudre de Lune
Qui descendait le voir
Pour le chevaucher
Et nous avons marché
Jusqu’au petit matin
La porte de Vincennes
Et puis vers Les Lilas
J’en ai connu souvent
De cette fleur-là
Qui dansait sous le vent
Alors je me demande
Ce qu’il est devenu
Des femmes sont venues
Pour l’emmener le prendre
Et le faire s’épouiller
Sous la douche brûlante
Mais il les a mordues
Son prénom c’est le mien
Quand je me suis fâché
Avec le genre humain
Son prénom c’est le mien
jeudi 16 juillet 2009
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