Un jour, finir pêcheur
Parce que ça grandit l'homme
Heureux comme ça
Pas gagner plus d'argent
Le matin, me lever
Pas connu, pas guetté
Parce que ça, ça fait mal
Ça fait mal à l'homme
La célébrité
Finir dans l'eau salée
Juste savoir compter
Vider le sablier
Puis tout oublier
Parce que ça grandit l'homme
De vivre sans parler
De vivre sans paroles
Et d'apprendre à se taire
Regarder sans rien faire
Regarder sans voir
Les enfants qui dansent
Au bord du miroir
Mais c'est toujours trop loin
Toujours dans le noir
Inaccessible
Pareil au coeur de la cible
Et c’est toujours trop loin
Un jour, finir quand même
Que personne s'en souvienne
L'écrive ou le dise
Vider sa valise
Brûler les journaux
Les tapis, les photos
Sans rien vouloir apprendre
Pour que les enfants sachent
Qu'on va quelque part
Quand on oublie tout
Qu'on oublie les coups
Qu'on déplie, qu'on secoue
Que la folie s'attrape
Qu'on déchire la nappe
Maladie tout à coup
Que tu portes à ton cou
Comme un collier de fleurs
De larmes et de couleurs
Un jour, finir pêcheur
Mollusque divin
Peau de parchemin
Mais c'est toujours trop loin
A portée de la main
Inaccessible
Pareil au coeur de la cible
Mais c'est toujours trop loin
Un jour, finir meilleur
Tuer le mal de l'homme
Se libérer de tout
Prendre dans la mer
Les coraux, les vipères
Et tout ça dans la main
Sans lumière et sans gaz
Et sans barbe qu'on rase
Un jour, finir pêcheur
Avaler le compteur
Regarder sans voir
Le calendrier
Qui tombe en poussière
Qu'elle est loin, la terre
Qu'elle est loin, la terre
Le calendrier
Qui tombe en poussière
Qu'elle est loin, la terre
Qu'elle est loin, la terre
Le calendrier
Le calendrier
Qui tombe en poussière
Qu'elle est loin, la terre
Qu'elle est loin, la terre
jeudi 16 juillet 2009
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