mercredi 15 juillet 2009

LE TRAIN DU SOIR - 1981



Pochette du 33 tours « Le train du soir ». Ce 33 tours a failli sortir en CD. A la place, il n'a sauvé que « Le train du soir », « Quand les jours » et « Marchand de rêves ». Cherchez l'erreur...
« Quand les jours se suivent », « Le train du soir » et « Marchand de rêves » ont été rééditées sur le CD « Comme un guerrier ». Ils sont également sortis en 1999 sur une compilation de deux CDs intitulée « Le train du soir 1981-1985 ».
« Les loups », « Pas de nom » et « Pas mal de journées sont passées » sont passées à la trappe et ne sont pas sorties en CD à ce jour.

Le train du soir
Quand les jours se suivent
Les loups *
Pas de nom *
Marchand de rêves
Pas mal de journées sont passées *


Le train du soir

Pour tous ceux qui n’ont plus de raison de vivre
Qu’ils s’assoient sur le trottoir
Il reste le train du soir
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans le noir

Y’a le train qui roule dans le noir
Comme un chien qui pleure dans un couloir
Et moi je pense à toi, et je pense

Et y’a le train qui roule dans le noir
Comme un boulet de feu dans ma mémoire

Pour tous ceux qui n’ont plus de femme, plus de maison
Plus de raison d’y croire
Il reste le train du soir
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire

Y’a le train qui roule dans la nuit
Comme un chien qui pleure dans un taudis
Et moi je pense à toi, et je pense

Et y’a le train qui roule dans le noir
Comme un boulet de feu dans ma mémoire
Et moi je pense à toi, et je pense
Et je pense

Et y’a le train qui roule dans le noir
Comme un boulet de feu dans ma mémoire

Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire

Et y’a le train qui roule dans le noir
Comme un magicien dans son habit noir
Qui crache le feu
Qui crache le feu

Comme tous ceux qui ont tout perdu, plus d’espoir
J’ai pris mon billet ce soir
Pour le train du soir
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire.

Y’a le train qui roule dans le noir
Comme un chien qui pleure dans un couloir
Et moi je pense à toi, et je pense

Et y’a le chien qui roule dans le noir
Et personne m’attendra ce soir
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire

Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire

Roule, roule
Qui roule, qui roule dans le noir
Qui roule, qui roule dans ma mémoire


Quand les jours se suivent

Quand les jours se suivent
Quand il faut les vivre
En entier, sans rien omettre
Sans oublier de mettre
Ce qu’il faut d’amour
D’humanité
De risque, de richesse ou de pauvreté
Quand les jours se suivent
Quand il faut les vivre
Comme des bêtes qui tirent le soc
Dont les cornes s’entrechoquent

Alors je dis : « Si ces jours
Sont des jours d’amour,
Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours
Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours »

Quand les jours se suivent
Quand il faut les vivre
En entier, sans rien omettre
Sans oublier de mettre
Ni le poivre et le sel
Des jours les plus noirs
Ni le sucre et le miel
Des jours d’espoir
Quand les jours se suivent
Comme dans les pages
Les pages d’un livre
Quand il faut toujours
Toujours les compter
Comme les pions
Sur le bord de l’échiquier

Alors je dis : « Si ces jours
Sont des jours d’amour
Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours
Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours »

Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours
Peut-être, ça vaut la peine
De les vivre toujours
Quand les jours

Comme des bêtes qui tirent le soc
Dont les cornes s’entrechoquent
Quand les jours se suivent
Quand il faut les vivre
Comme des bêtes qui tirent le soc
Dont les cornes s’entrechoquent
Comme des bêtes qui tirent le soc
Dont les cornes s’entrechoquent
Comme des bêtes qui tirent le soc
Quand les cornes s’entrechoquent


Les loups *

Dans une rue de Londres
Un museau sort de l’ombre
Et l’enfant qui rentre chez lui
Raconte ce qu’il a vu

Je marchais dans la rue,
Dans la rue, dans la rue
Quand je les ai vus
Tous pareils
De longues oreilles
Le poil rayé comme des abeilles

C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
A leur coup, pas de collier
Pas de montre à leur poignet
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
Venus du bout du monde
Et leurs poches sont pleines de bombes

Je marchais dans la ville
Dans la ville, dans la ville
Quand je les ai vu
Longue file
Plus de dix mille
Les crocs luisants comme des fossiles

C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
A leur coup, pas de collier
Pas de montre à leur poignet
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
Avec eux, y’a jamais de fin
Viennent toujours quand ils ont faim

Le soir quand tu t’endors
Tu t’endors, tu t’endors
Pense encore
Qu’ils sont là, dehors
Leurs grands yeux d’or
Ils poussent des cris de plus en plus fort

C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
A leur coup, pas de collier
Pas de montre à leur poignet
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
Venus du bout du monde
Et leurs poches sont pleines de bombes

C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
A leur coup, pas de collier
Pas de montre à leur poignet
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
Avec eux y’a jamais de fin
Reviendront quand ils auront faim

C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups
C’est les loups


Pas de nom *

Tu t’en vas
Et tu n’as pas de nom
Pas de maison
Pas de ride au front
Tu t’en vas
Tu ne laisses rien
Et par endroit
Tu brûles l’herbe du chemin

Tout ce qui t’appartient
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le donner
Aux chiens

Et dans ton sac
Une vipère pleure
Un arbre craque
Le vent se lève à l’heure
Tout ce qui t’appartient
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le donner
Aux chiens

Tu t’en vas
Et tu n’as pas de nom
Pas de maison
Et pas de ride au front
Tu t’en vas
Tu n’en auras jamais
Mais souviens-toi
Souviens-toi de ce que t’es
Tout ce qui t’appartient
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le rendre
N’oublie pas de le donner
Aux chiens


Marchand de rêves

Marchand de rêves avec ta barque creuse
Entourée de femmes malheureuses
Marchand de rêves au bord du lac de sang
Y a plus personne debout quand le soleil descend
Et tous les enfants jaunes
Aux yeux de faune
Comme des ballons qui crèvent
Marchand de rêves

Marchand de rêves, va t’en plus loin encore
Jeter ta poudre dehors
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Au milieu des danseuses aux lèvres recourbées
On voit les ongles, les doigts de ceux qui sont tombés
De ceux qui sont tombés

Marchand de rêves au bord du lac de sang
Y a plus personne debout quand le soleil descend
Avec ta poudre rouge, tes yeux d’or, ta barque
Et les enfants qui bougent encore au fond du sac
Marchand de rêves, va t’en plus loin encore
Au fond des yeux fendus dans les yeux d’or
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor

Avec ta poudre rouge, tes yeux d’or, ta barque
Et les enfants qui bougent encore au fond du sac
Marchand de rêves, va t’en plus loin
Frappe plus fort dans un silence de mort
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor

Au milieu des danseuses aux lèvres recourbées
On voit les ongles, les doigts, de ceux qui sont tombés
De ceux qui sont tombés

Marchand de rêves, va t’en plus loin toujours
Avec ta barque sur la grève
Marchand de rêve, laisse tomber au fond du sac
Les têtes coupées qui chantent encore.
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues

Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Au milieu des danseuses aux lèvres recourbées
On voit les ongles, les doigts, de ceux qui sont tombés

Marchand de rêve, va t’en plus loin encore
Jeter ta poudre dans les yeux d’or
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor

Au milieu des danseuses aux lèvres recourbées
On voit les ongles, les doigts, de ceux qui sont tombés

Marchand de rêve, va t’en plus loin encore
Jeter ta poudre dans les yeux d’or
Y a plus personne debout dans les rues d’Angkor
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues
Y a plus personne debout dans les rues


Pas mal de journées sont passées *

Pas mal de journées sont passées
Depuis que l’on s’est quittés
Pas mal de journaux sont parus
Depuis que l’on s’est pas vus
Pas mal de chambres d’hôtel ont vu le jour
Pas mal de bombes et pas mal de discours
Pas mal de bombes et pas mal de discours

Pas mal de coupures de courant
Depuis que j’ai foutu le camp
Pas mal de présidents jetés
Depuis que je t’ai quittée

Ma petite fille
T’as les yeux qui brillent de plaisir
Tu sais pas quand ça va finir
Quand tu sortiras de l’enfance
Y aura plus d’Angleterre plus de France
Y aura plus d’Angleterre plus de France

Pas mal de monde sur le carreau
Depuis qu’on ne se dit plus un mot
Pas mal d’oxygène en moins
Depuis qu’on ne se dit plus rien

Ma petite fille
T’as les yeux qui brillent de plaisir
Tu sais pas quand ça va finir
Quand tu sortiras de l’enfance
Y aura plus d’Angleterre plus de France
Y aura plus d’Angleterre plus de France

Comme pas mal de bombes sont tombées
Je suis revenu te chercher
Le monde a rien perdu ni gagné
Mais dépêche-toi de t’habiller
On va partir ensemble à la voile
Plus loin que la lune et plus loin que les étoiles
Plus loin que la lune et plus loin que les étoiles

T’as les yeux qui brillent de plaisir
Tu sais pas quand ça va finir
Quand tu sortiras de l’enfance
Y aura plus de frigidaire, plus d’essence
Y aura plus de frigidaire, plus d’essence

Y’a pas mal de miracles, tu sais
Y reste plus qu’à prier
Pas mal de miracles, tu sais
Y reste plus qu’à prier

Y’a pas mal de miracles, tu sais
Y reste plus qu’à prier

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