On nous parle d’Indiens qui souffrent et se font rares
Ne sommes-nous pas nous-mêmes peuples opprimés
Pas d’étuis péniens, pas de curare
Mais la même terreur qui force reculer
Qui partez le matin, revenez le soir
En vivant de cueillette et de faux espoirs
Sur des terrains de chasse dérisoires
Il vous reste quand même le droit d’être cyniques
Ne pas suivre les autres comme une bique
Ne pas aller dansant de façon mécanique
Sur les fumées d’encens des tristes tropiques
Sur les fumées d’encens des tristes tropiques
Parmi les sons de flûtes apocalyptiques
Qui partez le matin, revenez le soir
Chasseurs collecteurs vêtus de noir
Si la forêt se meurt, putrifie
Ce n’est pas pour autant comme un défi
Des Atlantides encore
Des Atlantides encore s’engloutissent
Mais ce qui meurt un jour, un jour revit
Dans le bruit des grands arbres et celui des scies
Il nous reste quand même le droit d’être assis
Ne pas singer les autres, faire comme si
Ne pas aller dansant de façon mécanique
Sur les fumées bleues des tristes tropiques
Sur les fumées bleues des tristes tropiques
Parmi les sons de flûte apocalyptiques
Indiennes nues, femmes sans âge
Qui serez devenues tourbe ou feuillage
Vous vous réveillerez, le marécage
Sera couvert d’acier jusqu’aux nuages
Et devant les piscines en marbre de Carrare
Les Indiens viennent mourir et se font rares
Ne sommes-nous pas nous-mêmes Indiens des plus rares
Pour nous sauver peut-être il n’est pas trop tard
Comme il faut bien finir un jour, quelque part
Nous irons nous tapir dans une mare
Dans un de ces lagons épargnés de l’histoire
Où le sable est maison, le vent musique
Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Où le sable est maison, le vent musique
Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Dans un de ces lagons
Où le sable est maison
Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Dans un de ces lagons
Dans un de ces lagons
jeudi 16 juillet 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire