Quand on perd un ami
C’est peut-être qu’il dort
Dans un autre univers
De gel et de bois mort
Dans un autre décor
Simplement affaibli
Quand on perd un ami
Son âme se décolle
Comme un papier jauni
Papyrus d’école
C’est que l’on a grandi
Quand on perd un ami
Comme dans un tamis
Après que le cambiste
Ait déserté la salle
Ait déserté la salle
Dans le jour indolore
Et dans l’air inodore
Repose sur le pourpre
Entouré des siens
Et pas même un chien
Pour lécher sa paume
Son bras recourbé
Quand un ami s’en va
Disparaît de son lit
Par de nouveaux sherpas
Pour de nouveaux pays
Quand on perd un ami
De la lumière subsiste
Comme dans un tamis
Après que le cambiste
Ait déserté la salle
Peut-être ce n’est pas
Ce qu’on nous en a dit
Si là-bas il fait froid
Comme il le fait ici
Quand on perd un ami
Qui nous découvrira
Fakir embaumé
Transpercé de pointes
Et lorsque le jour pointe
Pas même un drap
Pour cacher ses yeux
Quand un ami s’en va
Quand on perd un ami
De la lumière subsiste
Comme dans un tamis
jeudi 16 juillet 2009
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