Nous avons des vies monotones
Rien dans le coeur, rien dans la main
Comme on ne dit plus rien à personne
Personne ne nous dit plus rien
Nous avons des vies monotones
Des maisons vides et fermées
Des portes lourdes et blindées
Que n'ouvriront plus jamais personne
Mais comme il faut quand même qu'on vive
S'asseoir avec le même convive
C'est pas le festin qu'on croyait
Pas de fusée, pas de vin, pas de sorbet
Y'a plus qu'à tirer la nappe à soi
Continuer chacun pour soi
Nous avons des vies monotones
Rien dans le coeur, rien dans la main
Comme on n'attend rien de personne
On n'a plus réponse à rien
Nous avons des vies monotones
Entourés d'hommes et de chiens
Ceux qui mangent dans notre main
Ce sont ceux-là qu'on abandonne
Mais comme il faut quand même qu'on vive
Ce soir avec le même convive
C'est pas la fête qu'on croyait
Où sont les lumières qui brillaient ?
Y'a plus qu'à tirer la nappe à soi
Continuer chacun pour soi
Nous avons des vies sans mélange
Qui s'en iront de tous côtés
Raides et droites comme une planche
Sur l'océan de pauvreté
Mais comme il faut quand même qu'on vive
Ce soir avec le même convive
C'est pas le festin qu'on croyait
Pas de fusée, pas de vin, pas de sorbet
Y'a plus qu'à tirer la nappe à soi
Continuer chacun pour soi
jeudi 16 juillet 2009
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