mardi 14 juillet 2009

La mort d'Orion

Au milieu des cerisiers blancs, sur son cheval
Le prêtre a des ciseaux d’argent
Il a les mains couvertes de papier doré
Et le devant de son visage est décollé

Les grands arbres se dressent, les yeux mouillés
Leurs cheveux comme des tresses
Qui cachent le soleil
Les fleurs sont comme des oreilles
Et tout homme est pareil
Et chacun se retourne dans son sommeil

Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
Nous franchirons les mers
De notre planisphère
Reprendrons nos mines de fer
Si on nous laisse faire
Si on nous laisse faire

Et l’autel est dressé
Sur ses deux mains, sur ses bras blessés
Regardant vers le nord
Les mains tendues comme une plante carnivore

Et du plus loin que l’on entend les rires
Déjà morts au sortir de leur bouche de cire
Il faut les laisser faire
Ce ne sont que des mammifères
Dans ce monde de prose
Où tout est mou
Rien ne tient quand on le pose

Nous
Même si nos yeux sont trop clairs
Nous retournerons sur la terre
Ensemble
S’il faut venger nos morts
S’il faut souffrir encore
Nous incinèrerons leurs corps
Si on veut de nous encore
Si on veut de nous encore

Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
Nous franchirons les mers
De notre planisphère
Reprendrons nos mines de fer
Si on nous laisse faire
Si on nous laisse faire

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