Où l’horizon prend fin
Où l’œil de l’homme jamais n’apaisera sa fin
Au seuil enfin de l’univers
Sur cet autre revers
Trouant le ciel de nuit
D’encre et d’ennui profond
Se font et se défont
Les astres
Par delà les grands univers
Où les colonies de la terre
Prolifèrent
Et dans la grande nébuleuse noire
Dont, voici dix mille ans, fut l’histoire
Depuis qu’ils voulaient voir
Ce peuple fou, ailé, la nébuleuse noire
Depuis donc et déjà tant de siècles passés
Qu’ils avaient délaissé
La terre
Ce peuple solitaire
S’éprit de ses vestiges
Et voulu en revoir la tige
Or, pendant que coulaient
Tous ces millions d’années
Sur la planète mère
Les survivants damnés
Redoraient le parvis
De leur vie
Cependant que croulait interminablement
Un bruit de poussière et de vent
Et que s’affaissait le béton
Que coulait le peuple d’Orion
On a vu bien d’autres étoiles depuis
Allumées comme au fond d’un puits
Ceci remonte à bien longtemps
Sur Orion que la mort attend
Un prêtre fait asseoir les hommes à genoux
Et le peuple incompris
Prie
Orion ne reverra plus jamais le pays
Et la lune, sa sœur, aura bien loin d’ici
Des ailes comme dans un taudis
Les cieux privés de leurs dentelles
Baissent les yeux
mardi 14 juillet 2009
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