mardi 14 juillet 2009

GERARD MANSET - 1971



Pochette de la réédition 1971 de l’album éponyme sorti trois ans auparavant. « Pas de pain », inclus dans la version de 1968, a disparue. Ont été rajoutées « Golgotha », « L’arc en ciel » et « La dernière symphonie ». Aucun des titres de cette réédition ne sont sortis en CD.
Rappel discographique:
Début 1968, parution du super 45 tours "Animal on est mal"
Fin 1968 parution du 1er 33 tours
1971 réédition de ce 33 tours sous le titre "Gérard Manset 1968" avec quelques changement dans le choix des titres. Quelques titres, sortis en 45 tours entre temps, ne seront repris ni dans le 33 tours de 1971, ni en CD par la suite. Récapitulatif:

01 Je suis Dieu - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
02 Mon amour - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
03 La toile du Maître - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
04 On ne tue pas son prochain - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
05 La femme fusée - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
06 Animal on est mal - Première parution sur le 45 tours "Animal on est mal",
puis 33 tours 1968 + 33 tours 1971
07 L'une et l'autre - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
08 Pas de pain - 33 tours 1968
09 Il rentre à 8 heures du soir - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
10 Tu t'en vas - 33 tours 1968 + 33 tours 1971
11 Le père - 45 tours 1969 "Le père" (en mono)
12 Un jour - 45 tours 1969 "Le père" (en mono)
13 L'arc en ciel -Première parution sur le 45 tours "Animal on est mal"
33 tours 1971
01.14 La dernière symphonie - Première parution sur le 45 tours "Animal on est mal"
33 tours 1971
01.15 Golgotha - 33 tours 1971
01.16 L'amour éternel - 45 tours 1971 "Caesar" (en mono)
01.17 Caesar (en français) - 45 tours 1971 "Caesar" (en mono)
01.18 Caesar (en latin) - 45 tours biface (faces identiques) hors commerce en 1970.

Le 33 tours de 1971 contient donc les titres suivants:

Animal on est mal *
Mon amour *
La toile du Maître *
Il rentre à 8 heures du soir *
On ne tue pas son prochain *
La femme fusée *
Golgotha *
L'une et l'autre *
Je suis Dieu *
L’arc en ciel *
Tu t'en vas *
La dernière symphonie *

Golgotha *

Ils montent le long de la colline
Chacun d’eux le front couvert d’épine
Par centaine,
Ils seront payés de leur peine

Ils viennent car c’est la fin de la semaine
Les riches et les pauvres et ce qui le deviennent
Où allez vous donc ? Vous tomberez de haut
Quand vous saurez ce qu’il vous faut pleurer

Les femmes ont les mains croisées sur la poitrine
Croyant encore à la charité divine
Par centaine,
Elles seront payées de leur peine

Elles ont perdu leur nom de baptême
Elles se nomment toutes Marie Madeleine
Où allez-vous donc ? Vous tomberez de haut
Quand vous saurez ce qu’il vous faut pleurer

Dans l’orage et la pluie,
Chaque homme monte en croix
Et chaque femme suit
En refermant les bras
Par centaine,
Attendant qu’un jour il revienne

Souvenez-vous de ce que disent ceux qui s’aiment
Que l’éternel vit en la trouvant soi même
Où allez-vous donc ? Vous tomberez de haut
Quand vous saurez ce qu’il vous faut pleurer

Où allez-vous donc ? Vous tomberez de haut
Quand vous saurez ce qu’il vous faut pleurer

L’arc en ciel *

Au-dessus d’un précipice, une petite fille
Regarde les nuages où le vent brille
Elle a quitté sa famille
Elle a les yeux qui brillent
Le vent semble amoureux
De ses cheveux

Elle est debout dans le soleil
Dans la pluie dans le vent sans pareil
Elle attend depuis si longtemps de voir un arc-en-ciel
Un arc-en-ciel

Au milieu d’un champ de blé, une petite fille
Ramasse les épis qui sont coupés
Elle s’amuse à jeter dans le vent des brindilles
Qui volent comme un oiseau blessé

Elle est debout dans le soleil
Dans la pluie dans le vent sans pareil
Elle attend depuis si longtemps de voir un arc-en-ciel
Un arc-en-ciel

Il est tombé tant de pluie
Qu’elle n’a pas compris
Qu’au fond de l’eau brillait le soleil.
Elle est tombée dans le puits Et l’on trouve depuis
Quelques cheveux blonds sur la margelle

Elle est là-haut, dans le ciel
Dans la pluie dans le vent sans pareil.
Elle attend depuis si longtemps de voir un arc-en-ciel
Un arc-en-ciel

Et l’on m’a dit que Dieu l’aimait bien
Et l’on m’a dit qu’Il ne lui refusait rien

Et l’on m’a dit que Dieu l’aimait bien
Et l’on m’a dit qu’Il ne lui refusait rien

La dernière symphonie *

Rachitique dans le caveau atomique
Il écrit sur du papier à musique
Sa dernière symphonie

La musique, goutte à goutte, magnifique
S’écoule du ventre de la basilique
La dernière symphonie

Seul, dit-il, dans la nuit
J’écris ma symphonie
Car je sais que
Au loin le désert
Plus rien sur la terre
Des larmes de pierre
Le monde à l’envers

On cherche dans la terre
La nourriture est familière
Et l’on sait que
Au loin le désert
Le monde à l’envers
Plus rien sur la terre
Des larmes de pierre

La tête la première
On entre dans la fourmilière
Car on sait que
Là-haut sur la terre
Au loin, le désert
Des larmes de pierre
Le monde à l’envers

Je cris, dit-il, et j’écris
Les derniers instants de ma vie
Car je sais que
Là-haut sur la terre
Au loin, le désert
Des larmes de pierre
Le monde à l’envers
Le monde à l’envers

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