mercredi 15 juillet 2009

Y A UNE ROUTE - 1975


Pochette du 33 tours « Y a une route ». Réédition en 1978 (en 33 tours). « Y’a une route (reprise) » se trouve dans lé réédition CD de 1988. C'est l'album qui - pour un même titre - aura subi le plus de changement (6 versions différentes) - mais qui finalement à perdu le moins de titre avec juste "un homme étrange" et "le verger du bon dieu" (brouillon dispensable). « Un homme étrange » est le seul titre de cet album qui ne sera jamais réédité en CD.

Y a une route
Il voyage en solitaire
On sait que tu vas vite
Qu'il est loin le temps devant nous
Attends que le temps te vide
Un homme étrange *
Le verger du bon Dieu
C'est un parc
Y a une route (reprise) *


Y’a une route

Y a une route
Y a une route
Tu la prends, qu’est-ce que ça te coûte ?
Y a une route
Y a même un chien qui court
La tête entre les mains
Y a une route
Tu sais, y a pendant des années
Des gens qui ont vécu le dos tourné
Sur une route abandonnée
Avec des marronniers sauvages
Qui jettent leurs fruits plein le paysage
Y a une route comme une blessure
On verrait l’os de ton visage

Y a une route
Y a une route
Avec des champignons qui poussent
Et qui font la neige et la mousse
Y a une route qui coupe la brousse
Y a une route emplie d’oiseaux
Aux yeux malades
Qui regardent vers l’équateur
D’où vient la fumée qui fait peur
D’où vient la fumée qui fait peur
Y a une route
Y a une route
On marche dessus
Y a pas de tapis
Y a des fleurs comme des anémones
Qu’attendent la pluie
Y a une route
Tous les dix ans, y a un marin
Qui jette l’ancre au café du coin
Qui parle de voyager plus loin
Après la route, faut prendre le train
Tu descends dans le petit matin
Avec ta valise à la main
Y a tellement de bruit que tu n’as plus d’oreilles
Pendant que la fumée mange le ciel
Et finalement tout est pareil

Parce qu’y a une route.
Tu la longes ou tu la coupes
Tu t’allonges et on te passe dessus
Ou tu te lèves et on te tire dessus.
Mais y a une route, c’est mieux que rien
Sous tes semelles c’est dur et ça tient

Y a une route
Y a une route
Y a une route
Y a une route
Y a une route

Il voyage en solitaire

Il voyage en solitaire
Et nul ne l’oblige à se taire
Il chante la terre
Il chante la terre

Et c’est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaire
Pendant des journées entières
Il chante la terre

Mais il est seul, un jour, l’amour l’a quitté
S’en est allé faire un tour de l’autre côté
D’une ville où y avait pas de places pour se garer.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l’oblige à se taire
Il sait ce qu’il a à faire
Il chante la terre

Il reste le seul volontaire
Et puisqu’il n’a plus rien à faire
Plus fort qu’une armée entière
Il chante la terre

Mais il est seul un jour, l’amour l’a quitté
S’en est allé faire un tour de l’autre côté
D’une ville où y avait pas de places pour se garer.

Et voilà le miracle en somme
C’est lorsque sa chanson est bonne
Car c’est pour la joie qu’elle lui donne
Qu’il chante la terre.

On sait que tu vas vite

On l'a maquillée, on l'a habillée
On l'a fait briller, tu vas l'essayer
Mais tu n’as pas de quoi la payer

Demande le fric à ton vieux
Et tire toi d'ici
Ailleurs si c'est pas mieux
Alors tant pis
Même si la route est mouillée
Mets ton ciré vernis
Paye pas ton demi
Va t'en sans dire merci
Et roule dans la nuit
Pourtant comme on sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
Comme on sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On te guette si on t'attrape on est quitte
On te guette si on t'attrape on est quitte

Comme on sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
Comme on sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On sait que tu vas vite
On te guette si on t'attrape on est quitte
On te guette si on t'attrape on est quitte

Ouais

On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite

Demande des fleurs à ton vieux
Qu'a de l'eau plein les yeux
T'avais même trouvé
Un petit atelier
T'allais travailler
Peut-être même te marier
Dans l'année

Pourtant comme on sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
Comme on sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
Comme on sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On te ramasse on t'enterre on est quitte
On te ramasse on t'enterre on est quitte

On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite
On sait que t’allais vite

Qu’il est loin le temps devant nous

Qu'il est loin le temps devant nous
Un jour ou l'autre il fut quand même au rendez-vous
Un jour ou l'autre il fut quand même au rendez-vous

Qu'il est loin le temps devant nous
Il cherche à rendre ceux qui le suivent à moitié fou
Il cherche à rendre ceux qui le suivent à moitié fou

Qu'il est loin le temps devant nous
Tant de choses on le voit partout
On le cache il sait malgré tout
Revenir

Qu'il est loin le temps tout à coup
Qu'on croyait juste derrière nous
Et qu'il faut oublier d'un seul coup
Sans rien dire
Et qu'il faut oublier d'un seul coup
Sans rien dire

Qu'il est loin le temps devant nous
Chaque jour passe, chaque jour on compte les coups
Chaque jour passe, chaque jour on compte les coups

Chaque jour passe, chaque jour on compte les coups

Qu'il est loin le temps devant nous
Tant de choses on le voit partout
On le cache il sait malgré tout
Revenir

Qu'il est loin le temps tout à coup
Qu'on croyait juste derrière nous
Et qu'il faut oublier d'un seul coup
Sans rien dire

Et qu'il faut oublier d'un seul coup
Sans rien dire

Attends que le temps te vide

Attends que le temps
Te vide comme un œuf
Sors de ta coquille
Comme un chien
Dans un jeu de quilles
Oublie d’où tu viens.

Le fer et la grille,
Le bâtiment neuf
Comme une arme brille
Dans ta main
Sur le mur humide
Trace ton chemin

Mais n’oublie pas
Que le temps te changera
Non, n’oublie pas
Que le temps...

Attends que la vie t’ait prise
Dans sa main,
Que ton poing se brise
Contre le sien
L’habitude est prise.
On sait d’où tu viens

Mais le fer et la grille
C’est la porte qui s’ouvre enfin
L’ombre d’une fille
Qui marche le long d’un train
Dans ce jeu de quilles
On te tire, on te tient

Mais n’oublie pas
Que le temps te changera
Non, n’oublie pas
Que le temps...

Dans ce jeu de quilles
On te tire...

Le fer et la grille
Le bâtiment neuf
A l’aube, on t’habille
Tu te lèves
Vers le mat qui brille
Tu marches
C’est la fin

Mais n’oublie pas
Que le temps te changera
Non, n’oublie pas
Que le temps…

Un homme étrange *

Un homme étrange
Que rien ne dérange
Qui rêve la nuit dans son sommeil
Qui vit dans une bouteille

Un homme étrange
Qui jamais ne mange
Fait comme une branche de céleri
Mais gare à celle qui rit

L’homme au complet gris
N’aime pas du tout la plaisanterie
Ni qu’on se moque de lui

Un homme aigri
Il est né sous la mitraille
Mais comment voulez-vous
Que sa chemise lui aille
Il a changé souvent de taille
Et livré tant et tant
Et tant et tant de batailles

Un homme de paille
Qu’on met sur un rail
Et qu’on pousse vers
Le chemin de fer
Qui mène au champ de bataille

Un homme étrange
Est tombé dimanche
Sous une avalanche
De feuilles blanches
Couvertes de factures

Il prend sa voiture
Va dans la nature
Où tout est vert
A tombeau ouvert
Il s’envole vers les arbres bleus
Du ciel au dessus de lui

Un homme aigri
Il est né sous la mitraille
Comment voulez-vous
Que sa chemise lui aille
Il a changé souvent de taille
Et livré tant et tant
Et tant de batailles
Un homme de paille

Un homme aigri
Il est né sous la mitraille
Mais comment voulez-vous
Que sa chemise lui aille
Il a changé souvent de taille
Et livré tant et tant
Et tant et tant de batailles

Un homme aigri
Il est né sous la mitraille
Comment voulez-vous
Que sa chemise lui aille
Il a changé souvent de taille
Et livré tant et tant
Et tant et tant de batailles
Un homme de paille

Le verger du bon Dieu

Instrumental

C’est un parc

C’est un parc où vont les bêtes
Et l’eau leur coule sur la tête
Au milieu, des chevaux légers
Les animaux sont mélangés

C’est un piège où tomberont
Nos enfants quand ils grandiront
Et quand le chasseur s’en ira
Sur une civière, on dira

C’est un parc où vont les bêtes
Et quelqu’un s’en souvient peut-être
Les fruits trop murs, les arbres creux
C’était le verger du Bon Dieu

C’est un parc où vont les bêtes
Et l’eau leur coule sur la tête
Au milieu des chevaux sauvages
Chacun se cabre sous l’orage

C’est un piège où tombera
Le loup, le chien, l’homme et le rat
Et quand les chasseurs s’en iront
A genoux, nous leur chanterons

C’est un parc où vont les bêtes
Et quelqu’un s’en souvient peut-être
Les fruits trop murs, les arbres creux
C’était le verger du Bon Dieu

Y’a une route (reprise) *

Y a une route
Y a une route
On marche dessus
Y a pas de tapis
Y a des fleurs comme des anémones
Qu’attendent la pluie
Y a une route
Tous les dix ans, y a un marin
Qui jette l’ancre au café du coin
Qui parle de voyager plus loin
Après la route, faut prendre le train
Tu descends dans le petit matin
Avec ta valise à la main
Y a tellement de bruit que t’as plus d’oreilles
Pendant que la fumée mange le ciel
Et finalement tout est pareil

Parce qu’y a une route
Tu la longes ou tu la coupes
Tu t’allonges et on te passe dessus
Ou tu te lèves et on te tire dessus
Mais y a une route, c’est mieux que rien
Sous tes semelles c’est dur et ça tient

Y a une route
Y a une route

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