mardi 14 juillet 2009

Vivent les hommes

Sous leur crâne en poussière
On dirait qu’ils sont fiers
De leurs idées

Sur leurs chevaux rayés
Les canons enrayés
De la beauté

Vivent les hommes

N’oubliez pas non plus
Qu’on ne reconnaît plus
Ses amis

Les rides entrecroisées
Le visage froissé
De brebis

Vivent les hommes

Ils ont petits, grandis, démesurés
N’essayez de les mesurer

Ils ont des horizons
Plus hauts que des maisons
De dix étages
Et bien plus hauts que les nuages

Ils ont des horizons
Plus hauts que des maisons
De dix étages
Et bien plus hauts que les nuages

Le chagrin les domine
Comme un vieux puits de mine
Abandonné

Les profonds souterrains
Qui leur creusent les reins
Condamnés

Vivent les hommes

Chaque jour affairés
Le long des voies ferrées
De banlieue

Les voilà qui s’installent
A table, les mains sales

Vivent les hommes

Ils ont petits, grandis, démesurés
N’essayez de les mesurer

Ils ont des horizons
Plus hauts que des maisons
De dix étages
Et bien plus hauts que les nuages
Ils ont des horizons
Plus hauts que des maisons
De dix étages
Et bien plus hauts que les nuages

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