Pochette du 33 tours « 2870 ». Les titres de ce 33 tours seront tous – sauf « Jésus » - réédités en CD, mais un titre ici, un autre là, au gré du vent. Ainsi, « Le pont » et « Ton âme heureuse » se sont retrouvés dans la réédition en CD de "Royaume de Siam" de 1991 mais « Une homme une femme » se trouve, lui, dans la compilation de 1999. « Amis » et « 2870 », quant à eux, sont présents dans la réédition en CD de "Il voyage en solitaire" de 1995. En 1999, rebelote : quatre des titres de « 2870 » se retrouvent dans la réédition en double CD de « Y’a une route ».
Jésus *
Le pont
Un homme une femme
Amis
2870
Ton âme heureuse
En provenance d'Angleterre, le rock de Led Zep et de Pink Floyd fait un malheur ; en France, Manset mélange la violence des uns avec la musique progressive des autres pour donner des morceaux comme "2870", hypnotique titre de 15mn où se déchaînent les guitares. L'album, dont la pochette très soignée représente un masque d'escrime, est aussi l'un des plus sombres de Manset (difficile de trouver des chansons plus noires que "Jésus", "Un Homme une Femme" ou "Amis").
Christophe Dufeu
La pochette est aussi, sinon plus encore, somptueuse que celle de La Mort d'Orion. Il faut ouvrir un écrin de trois pochettes imbriquées pour découvrir le disque. Réalisée par Hipgnosis, la célèbre agence de design qui a signé de nombreuses pochettes dont certaines des Pink Floyd, cette pochette est, paradoxalement, révélatrice de la démarche de l'artiste. Elle fait de ce disque un objet d'art à part entière en ne se contentant pas d'envelopper l'enregistrement gravé mais en l'encadrant à la manière d'un tableau de maître. La photo de couverture est énigmatique et, même si le visage de Manset apparaît à l'intérieur du livret, on sent son image s'estomper pour laisser place au mystère, à l'inconnu.
Wikipédia
« J'ai composé à mes débuts quatre ou cinq albums tout à fait novateurs, jusqu'à 2870, et après je n'ai fais que refaire le même album ».
1999 - Valeurs Actuelles
« Je voulais une pochette et un titre dont on se souvienne, et qu'on oublie la musique. Je voulais renouer avec le côté fiction. Autre élément qui a déterminé 2870, j'ai voulu me faire une indigestion de guitare électrique, un pied personnel. J'ai voulu faire un truc où tu puisses continuer à discuter, qui soit une musique de fond où tu te gaules un mot de temps en temps: Rien qu'un enfant triste... trois plombes de guitare... Qui sait qu'il existe... trois plombes de guitare... Ca devait fonctionner comme ça avant les boîtes à rythmes, avec des tempos qui ne bougent pas, avant les machines, quoi. Je voulais que ça ne bouge pas ».
1985 - Guitares & Claviers
Jésus *
Tu m’as bien compris, Jésus
La connaissance et l’amour
Tu m’as bien compris, Jésus
La connaissance et l’amour
Tes disciples, je les ai vus
Y’en a qui courent toujours
Les mêmes cheveux que Jésus
Le même habit de velours
Lourd, lourd, lourd
Tu m’as bien compris de travers
De travers
Avec tes amis, vide ton verre
Vide ton verre
Toutes celles et tous ceux qui n’ont pas eu
La connaissance et l’amour
Tu les entendras crier, Jésus
Serais-tu devenu sourd
Sourd, sourd ?
Tu m’as bien compris, Jésus
La connaissance et l’amour
T’étais bien d’accord, Jésus
T’as pas fait grand chose
Pour, pour, pour
Tu m’as bien compris de travers
De travers.
Avec tes amis, vide ton verre
Vide ton verre
Tu m’as bien compris, Jésus
Ça peut pas durer toujours
Laisse-toi tomber des nues
Vide tes poches et cours
Cours, cours, cours
Tes disciples, je les ai eus
Y’en a qu’appellent au secours
Avec la main tendue, Jésus
T’as pas le temps de leur faire un discours
Tu m’as bien compris de travers
De travers
Avec tes amis, vide ton verre
Vide ton verre
Tu comprends tout de travers
De travers
Tu comprends tout de travers
De travers
Oh, Jésus
Tu comprends tout de travers
De travers
Tu comprends tout de travers
De travers
Oh, Jésus
Le pont
Aujourd’hui ou demain
On a tous rendez-vous avec le destin
Et quand il te tient
Il n’a pas dit son dernier mot
Il vole vite, vole vite, dans ton dos
Dans ton dos
Ton dos
Et je me souviens que quand on s’est connu
J’avais le cœur vide, je ne l’ai plus
Et quand je passe le pont
Je me dis
Tiens bon
Et je parle peu, personne ne sait où je vis
Y a que mon ombre qui me suit
Et quand il faut descendre au fond du tunnel
Quelqu’un tient la lampe droit devant elle
Et quand je passe le pont,
Elle me dit
Tiens bon
Au-dessous, c’est le vide
Au-dessous, c’est le vide
Et t’as besoin de vivre encore
Et t’as besoin de vivre encore
Et pas un jour, loin d’elle ou loin d’ici
Sans être encore à sa merci
Et tout est ainsi, pas moyen de se défendre
Sans voir le pont, le pont se fendre
Pont se fendre
Se fendre
Mais moi, je sais bien
Qu’hier, aujourd’hui ou demain
Et sur la tête, sur les mains
Si je passe le pont
Elle me dira
Tiens bon
Et je tiens bon
Ah oui, je tiens bon
Et je tiens bon
Bon
Alors je tiens
Oui je tiens
Un homme une femme
Attends qu’il te tienne
Que ses nuits soient les tiennes
Qu’il te demande le pire
Qu’il t’oblige à sourire
Qu’il te retourne sans plaisir
Qu’il n’ait plus de désir
Qu’il te regarde et qu’il ait peur
Qu’il te laisse un jour en pleurs
Qu’il se détourne
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Attends qu’il t’attrape
Qu’il te pousse, qu’il te frappe
Qu’il te renvoie d’où tu viens
Par le premier train
Le plus rapide et le plus loin
Ta tête dans tes mains
Qu’il te condamne à vivre encore
Avec sa marque sur le corps
Qu’il t’abandonne
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Un homme une femme
Amis
Amis qui tournez la tête
Sans savoir
Ou peut-être
Sans y croire
Amis, plus jamais peut-être
Nous n’aurons
Dimanches et fêtes
S’en iront
Amis qui tournez la tête
Dites-moi
Où peut-elle être?
Ici c’est le temps qui s’arrête
Comme un oiseau sans tête
Comme un oiseau sans tête
Amis qui l’avez trouvée
En train de pleurer
Assise
Qui l’avez prise
Amis, vous aurez peut-être
Demain
Un oiseau sans tête
Dans la main
Amis, à quoi sert d’aimer
S’il faut le dire
Le répéter
S’il faut l’écrire ?
Amis, à quoi sert d’aimer
S’il faut le dire
Le répéter
S’il faut l’écrire ?
2870
Rien qu’un enfant triste
Qui sait qu’il existe
Un navire ancré dans le ciel
Qui vit dans l’ombre du soleil
Une table mise au centre d’une vie nouvelle
Un jardin désert
Une ville en verre
Qu’elle lui couvre les épaules
A cheval sur un tas de tôles
Qu’elle soit pour lui, la vue, la vie et la parole
Un escalier vide
Son sang se vide
Dans une cage on le glisse
Les murs sont blancs, les murs sont lisses
Qu’il ferme les yeux, qu’il meure en l’année
Deux mille huit cent soixante dix
Rien qu’un enfant triste
Qui sait qu’il existe
Un navire ancré dans le ciel
Qui vit dans l’ombre du soleil
Qui n’entendra jamais l’appel de vie,
De mort ou de détresse
Une tour immense
Le froid, le silence
Des cris de haine et de vengeance
Le navire qui se balance
Un million d’années lumière plus loin
Qu’un enfant triste sans défense
Rien qu’un enfant triste
Tombé sur la piste
Qui mène en haut de l’édifice
La peau tendue, le ventre lisse
Qu’il ferme les yeux, qu’il meure en l’année
Deux mille huit cent soixante dix
Rien qu’un enfant triste
Qui sait qu’il existe
Un navire ancré dans le ciel
Qui vit dans l’ombre du soleil
Une table mise au centre d’une vie nouvelle
Un jardin désert
Une ville en verre
Qu’elle lui couvre les épaules
A cheval sur un tas de tôles
Qu’elle soit pour lui, la vue, la vie et la parole
Un escalier vide
Son sang se vide
Dans une cage on le glisse
Les murs sont blancs, les murs sont lisses
Qu’il ferme les yeux, qu’il meure en l’année
Deux mille huit cent soixante dix
Rien qu’un enfant triste
Qui sait qu’il existe
Un navire ancré dans le ciel
Qui vit dans l’ombre du soleil
Qui n’entendra jamais l’appel de vie,
De mort ou de détresse
Une tour immense
Le froid, le silence
Des cris de haine et de vengeance
Le navire qui se balance
Un million d’années lumière plus loin
Qu’un enfant triste sans défense
Rien qu’un enfant triste
Tombé sur la piste
Qui mène en haut de l’édifice
La peau tendue, le ventre lisse
Qu’il ferme les yeux, qu’il meure en l’année
Deux mille huit cent soixante dix
Ton âme heureuse
Parle-moi de ton âme heureuse
De ta vie aventureuse
Parle-moi de ton âme heureuse
De ton front, de tes joues creuses
Parle-moi de ton âme heureuse
De ces femmes merveilleuses
Qui t’ont suivi, bienheureuses
Sur les eaux tumultueuses
Parle-moi de ta vie ce soir
As-tu quelqu’enfant quelque part?
Parle-moi de ton âme noire
De la sinistre mémoire
De ta vie aventureuse
Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance
Qu’as-tu fait de ton innocence
Dans ta vie vide de sens?
Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance
Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance
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