jeudi 16 juillet 2009

Vahiné ma soeur

J’ai rêvé de couleurs, d’oiseaux de paradis
Savez-vous ce qu’est le paradis ?
C’est de l’eau, c’est un puit
Ce n’est pas compliqué
Le contraire de l’ennui, l’inverse
Et même si je voulais vous expliquer
Faut l’avoir connu soi même
Loin de tout
Loin des hommes
Loin de la société
Avec d’autres humains
Mais laissez nous dormir dans ce hamac
Du bout du monde
Lorsque lui se réveille
Pour avoir cru dormir contre une joue trop ronde
Parce qu’il n’y a pas là-bas de solution
Parce qu’il n’y a pas d’idée pas de sermon
Rien d’autre que le jeu
Que le respect
Des poissons dans l’eau claire
Et des oiseaux de feu
Au paradis des innocents nul ne grandit
On va nu et bouclé entre les arbres
Les graviers de couleur
C’est peut être l’Asie, l’Océanie ou bien ailleurs
C’est dans tous les cas sur terre
Et c’est, ou bien c’était le Paradis
Et lorsqu’il se réveille et qu’il voit le mur
Tout ça pour avoir cru qu’aimer, c’était avoir sa place
Avec sa vahiné ses sœurs
Avec la vie de ce village
Alors il songe qu’il est tempête et qu’il nage
Va rejoindre cette île
S’enfuir de l’univers méchant
S’enfuir de l’univers
Vahiné ma sœur
La vie n’a pas plus d’épaisseur
Que la feuille de l’arbre
Que le plus froid des marbres
Dans sa douleur
Nous nous reverrons
Nous nous reverrons
Vahiné ma sœur
Vahiné

J’ai rêvé de couleurs, d’oiseaux de paradis
Savez-vous ce qu’on en dit ?
Tout est fait de miel et de sucre Candi
Et le plus dur n’est pas la mort mais d’être en vie
Tout en sachant qu’elle est là-bas, qu’elle pleure
Qu’elle a les mille soleils, les mille couleurs,
Que rien ne sert à rien
Sinon l’espoir que tout finisse
Que tout se mélange, s’enfonce
Dans le sable et la sciure et la roche et les ronces
Puisqu’il a tout donné, tout fait
Et que le plus attachant n’est pas le plus parfait
Que l’homme n’aspire qu’à la quiétude de son hamac
Qu’il soit Mélanésien ou des Tumuc Humac
Tu seras celui-là qu’elle fera sien
Alors il n’est qu’un seul trésor
Celui de sa main
D’ici ou des confins
De pourpre, de velours
Vahiné pour toujours
Avec sa vahiné, ses sœurs
Avec la vie de ce village
Alors il songe qu’il est tempête, qu’il nage
Pour pouvoir rejoindre cette île
S’enfuir de l’univers méchant
S’enfuir de l’univers

Vahiné ma sœur
La vie n’a pas plus d’épaisseur
Que la feuille de l’arbre
Que le plus froid des marbres

Dans sa douleur
Nous nous reverrons
Nous nous reverrons
Vahiné ma sœur
Vahiné

J’ai rêvé de couleurs, d’oiseaux de paradis
Où tout est fait de miel

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