jeudi 16 juillet 2009

Demain il fera nuit

Demain il fera nuit
Je lui lu dans un livre
Et les enfants iront
De porte en porte
De ville en ville
Et les rats s’enfuiront
De porte en porte
De ville en ville

Demain il fera nuit
Et les enfants
Et les enfants iront
De porte en porte
De ville en ville
Et les rats s’enfuiront
De porte en porte
De ville en ville
Et toi que j’ai connue là-bas
Près d’un long bâtiment de bois
Aux yeux si noirs
Aux dents d’ivoire
Au sourire si fragile
Aux longs membres plus fins qu’un fil
Aux longs membres plus fins qu’un doigt
Aux doux sourire qui brûle
Aux lèvres
Aux doux sourire qui brûle
Aux lèvres qu’on boit
Comme une idole
Comme une icône
Une divinité
Des îles lointaines
Des îles

Comme une idole
Comme une icône
Une divinité
Des îles lointaines
Des îles

Demain, il fera nuit
Je l’ai lu dans un livre

Et peut-être qu’après
Alors un jour quand même
Il fera jour pour toujours
Et que ce soleil-là sera
Le feu d’un incendie
Au milieu défendu
Que les enfants iront
En demandant pourquoi
Prolonger un peu plus
Ce besoin de vivre
Ce besoin de vivre
Alors on leur dira de suivre
La ligne des maisons en feu
De se faire une raison
De se faire une raison

Demain il fera nuit
Je l’ai lu dans un livre
Et toi que j’ai connue là-bas
Au pied d’un bâtiment de bois
Aux yeux si noirs
Aux dents d’ivoire
Au sourire si fragile
Comme une icône
Comme une idole
Une divinité
Des îles lointaines
Des îles

Demain il fera nuit
Je l’ai lu dans un livre

Douleur lointaine
En rêve, en rêve
Réveille-toi
Dépêche-toi
Le volcan se soulève
En rêve, en rêve
Et crache tout ce qu’il a de feu
De lave qui coulera vers toi
De fièvres et de fièvres
Comme l’Etna
Comme l’Etna
A recouvert de cendres
A gelé dans la pierre
Le monde d’Alexandre
Et celui-là te recouvrira
De Surabaya
Va recouvrir ton univers
De plantes et de plantes
De bleus et de verts
De cendres et de cendres
De courbes et d’ellipses bientôt
Par l’apocalypse
Car demain il fera nuit
Je l’ai lu dans un livre
Mais toi
Aux longs membres plus fins qu’un doigt
Aux longs membres plus fins qu’un fil
Au doux sourire fragile
Au long baiser qui brûle
Aux lèvres
Au long baiser qui brûle
Aux lèvres

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